Une femme en bikini sur une bouée flamand rose. Devant ce tableau aux couleurs pimpantes, coup de cœur et flashback sur nos derrières vacances. Cette série figurative estivale unique est signée pinceau d’autodidacte de Katia Ferrari. Originaire du Sud de la France, l’artiste est une amoureuse de la vie et des techniques artistiques. Ses deux maximes ? Normal is boring et sans liberté pas d’Art.
Parlez-nous de votre parcours artistique. Il se dit que vous êtes autodidacte ?
J’ai toujours été passionnée d’art. Je suis autodidacte, effectivement, je n’ai pas eu la chance de faire une école d’art « institutionnelle ». Je me suis formée seule mais j’ai pris quelques cours du soir de peinture et de dessin.
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’esprit du Pop art et du Street art ?
Je m’inspire du Pop art car il est très coloré, souvent décalé. Il utilise du symbolisme, parfois ironique, voire humoristique. Le Pop art utilise des codes couleur décalés par rapport à la réalité. Dans le Street art, il y a un sentiment de liberté, d’indépendance, un peu « rock and roll », un petit goût d’interdit, l’art est accessible à tous et enfin les disciplines graphiques utilisées sont variées. J’aime cette diversité, et j’admire aussi beaucoup la peinture classique.
Figuratif estival avec « les gonflables », pourquoi cette série colorée ?
Estival parce que c’est ma saison préférée. J’aime la lumière d’été et sa chaleur. Aujourd’hui, les bords de mer sont remplis de bouées plus colorées et plus drôles les unes que les autres. J’ai eu une envie irrésistible de les peindre, j’ai trouvé cela très amusant. J’aime aussi le mouvement dans la peinture, sans doute parce ce que je n’aime pas les choses figées. Ce thème me permet de créer du mouvement.
En plus, l’occasion était trop belle de sortir ma plus belle palette de couleurs vives et d’y associer quelques symboles avec des bouées Mickey, ou Malabar, par exemple. De plus, peu d’artistes les ont peints, c’est donc un thème qui m’appartient pour l’instant. En fait, cette série a été assez spontanée. Je suis souvent récompensée avec cette série, par le sourire et la joie que je lis sur le visage de ceux qui découvrent mes toiles. J’aime transporter les gens dans tout ce mouvement et cette énergie résolument joyeuse et les inviter à la volupté. C’est très gratifiant de savoir que mon travail inspire le plaisir et la joie.
Katia Ferrari, en quelques mots ?
Je suis une amoureuse de la vie, qui pense que tout est possible, il faut juste passer à l’action ! La preuve, je n’aurais jamais imaginé être un jour représenté en galerie pour ma peinture. Alors si vous avez un rêve, commencez-le aujourd’hui, parce que la chance sourit aux audacieux.
Pourquoi avoir choisi un traitement fluo à vos œuvres ?
La peinture fluo donne un caractère festif. Ainsi, la toile s’anime d’une nouvelle ambiance, rappelant les soirées festives estivales, mais cela peut aussi créer de belles ambiances intimistes.
Les femmes sont mises en lumière dans vos œuvres…
Ce sont souvent les femmes qui se laissent bercer sur leur bouées, et cela me plaît aussi de représenter la féminité, la sensualité, les femmes libres, nageant sur leur bouée mais aussi dans le bonheur de la douceur des vacances.
Figuratif donc, abstrait plus dans le design ? Et le fusain. Pourquoi avoir choisi cette technique ?
J’aime travailler le dessin avec le fusain. C’est un médium chaud, j’aime ce contraste avec la couleur. J’apprécie de changer de supports et d’outils et de mixer les techniques car je suis une touche à tout !
Cela m’amène naturellement à l’abstrait, qui me permet d’utiliser d’autres techniques, d’aller vers d’autres univers. L’abstrait, c’est la liberté totale de mouvement. Mon travail abstrait est issu d’une technique très élaborée, que j’expérimente depuis plusieurs années. Je suis heureuse aujourd’hui d’avoir pu aboutir à ce rendu. Il rencontre un vif succès. C’est un travail en plusieurs étapes, une technique mixte avec plusieurs couches de peinture, laque, résine, vernis… Il est difficile de se rendre compte du rendu sur photographie. Le rendu est très contemporain, à mi-chemin entre la photo et la peinture. Il a d’abord plu aux décorateurs, les galeristes commencent à s’y intéresser. Il y a des bleus qui rappelleront la mer, les très colorés qui portent des noms de cocktails et puis également une série noir et or pour des lieux chics, cosy, ou luxe où se prélasser.
Est-ce que vous avez une nouvelle série en préparation, des expositions ?…
Des projets d’exposition, oui, mais reportés pour l’instant. Des collaborations avec certains hôtels et restaurants ainsi que des salons d’Art n’ont malheureusement pas pu avoir lieu. J’ai une série en préparation et des commandes sur l’abstrait pour ce début d’année, et à moyen terme des projets notamment sur la Côte-d’Azur pour le figuratif.